Un « inventeur » chavillois : Jules HERMAN
Jules HERMAN est né à Térégova (Roumanie) le 21 mai 1868. Il a habité à Chaville au 10 Grande Rue (ancienne numérotation) 1 . Son invention : la pochette PHILA est rarement utilisée actuellement par les cartophiles et.philatelistes Phila se fait connaitre dès 1915 en proposant à la vente une enveloppe diaphane pour classer les timbres, il semble que sa première publicité ait été effectuée dans « l’écho de la timbrologie, en 1915 ». En réalité J Herman vend des timbres des colonies françaises (oblitérations de toute confiance) en avril1914 (revue philatélique française)
Cette pochette sera baptisée sous l’appellation commerciale « pochette PHILA » par son inventeur la même année. Elle est destinée à remplacer l’emploi de charnières pour les timbres neufs. Elle est commercialisée jusqu’aux années 1930. En 1918, il semble qu’il en existe plus de 2 000 modèles .
De nos jours, on trouve rarement des collections dans lesquelles les timbres sont encore placés dans ces pochettes . Elles avaient tendance à rétrécir en fonction de la temperature et de l’hygrométrie et elles étaient acide.
En contact avec différents éditeurs et négociants, Jules Herman fait une large publicité pour ses pochettes.
Au fil des ans, il se spécialise dans les pochettes et carnets.
Inscrit au concours de l’exposition philatélique de Dijon de 1928, Jules Herman obtient une mention honorable pour sa pochette. Tous les carnets qui lui ont été adressés ou qu’il a eu, ont un cachet qui porte son nom.
En 1929, quelques exemples :


Nous sommes en 1929 et l’imprimerie des timbres-poste continue à éditer des carnets. En mars sous l’impulsion de monsieur Courmont, les publicités privées sont « reines « Gallia, Floravène, Le Havre, Lux Radio et …Phila-Gallia.
Le carnet suivant est à l’initiative de messieurs Surnet de Provins (connu pour sa revue de quinzaine philatélique) et Herman à Chaville.

Par ailleurs, si on en croit l’Écho de la timbrologie de 1918 « 2 » , sa seconde activité serait la falsification des timbres de la Croix-Rouge : « La chambre syndicale informe les collectionneurs que toutes ces variétés sont dues à l’industrie privée et n’ont aucune valeur philatélique » (Échos de la timbrologie ° 581).
Il semble que Jules Herman achetait les timbres sans surcharge à Paris. Il fabriquait timbres et enveloppes qu’il se faisait adresser.à partir des colonies, cela lui servait de preuve de l’authenticité des timbres.À noter, que si certaines surcharges sont délictueuses, elles sont de pratique courante en philatélie. Souvent réalisée par les États. Très souvent l’origine était la dévaluation de la monnaie ou l’aide financière à une action caritative : Croix rouge, aides aux mutilés, aux orphelins…. Le montant de la surcharge était alors dévolu à la cause objet de cette surcharge.
D’autres pochettes en rhodoïd, ont été utilisées pour protéger les pellicules, films et négatifs photos.(Philafilm 45)
Pierre Levi-Topal (2025)
ref: 1°) nous ne l’avons pas retrouvé dans les recensements chavillois de 1921 et 1931, 2°) JF BRUN (www.philatelie.expert), 2°) Association des collectionneurs de carnets et publicitimbres.