LES CHÂTRES-SACS ET L’ASSOCIATION POPULAIRE POUR LE LOGEMENT

Dans les années après-guerre, une action importante est développée par le clergé catholique en faveur des mal logés. L’abbé Pierre en sera le chantre le plus médiatique. Il crée la société Emmaüs en 1949.
Il va trouver sur Chaville un terreau favorable, car un autre prêtre, Bernard Gardey, en réalité un dominicain, prêtre ouvrier, a créé en 1951 une association : l’association populaire pour le logement (APL). Il a aussi « monté  » une coopérative de construction avec l’aide de la Régie Renault où il est employé. Bernard Gardey fera la première étude démographique liée à l’habitat montrant qu’il faut d’urgence 250 logements à Chaville. Il convaincra le maire de l’époque le Colonel Huttepain de mener cette action en , achetant ou en préemptant tous les terrains disponibles.
Celui-ci fournira, le terrain des châtres sacs à Emmaüs et apportera la caution bancaire de la ville pour cette opération. Ainsi, la cité des Châtres sacs sera une des toutes premières cités d’urgence. Cette cité comportera 40 logements, 36 Chavillois vont y être logés dès 1954 dans de petits appartements de plain pied avec jardinets. Cinquante ans après La résidence sera détruite et reconstruite.
Quant au père Gardey il édifiera les premières HLM construites à Chaville par APL (Hors HBM construites dans les années 30), soit 180 logements rue Anatole France, de Jouy et à l’Ursine .
Bernard Gardey terminera sa carrière comme cadre responsable du service social de la SNCF dans la SA d’HLM La Sablière 1968/1985, cette Société HLM a construit trois immeubles à Chaville.
Les réalisations de cette période, telle celle des Châtres Sacs auront ceci de remarquables c’est qu’elles permettront de loger et reloger principalement des Chavillois, sans expulsions, ni exil, ce qui ne sera plus le cas dans les rénovations suivantes ou seules 250 familles sur les 600 expulsées retrouveront un logement Chavillois.

Nota dans ce texte commme dans les panneaux suivants le mot chatre est au pluriel comme orthographié sur la plaque de la rue. Toutefois ce mot devrait etre au singulier comme écrit en 1662. Voir l’écriture de coupe-jarrets.

Pierre Levi-Topal
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