« Les Trompettards Loufoques de Chaville »

Le club a été créé durant la guerre de 1939/1945, sous la forme d’un groupe de joyeux lurons, et dans un but de résistance, où chacun s’activait de son mieux à être utile pour le bien du pays, et, afin de ne pas attirer l’attention de l’occupant, s’amusait à des jeux burlesques et divers, tels que jouer aux billes sur le trottoir comme des enfants, et pour bien se reconnaître, l’instrument de ralliement était une petite trompette en bois.
Puis vint la Libération. Il fallait rester unis, et pour ce faire, à la suite d’une réunion générale, ce petit groupe d’amis décide de former un bureau qui confie le poste de président à M Cadinot alors boulanger et résistant lui-même, entouré de son très dynamique vice-président Gabriel Lagoute, de Leon Monvoisin, Guersan, Tetrel, Delaunay, etc…
Des statuts furent déposés et ensuite on remplaça la petite trompette en bois par des bigophones, accompagnés d’une grosse caisse, de tambours et clairons. Puis grâce à la bienveillance de la Municipalité et surtout des commerçants chavillois, l’on mit quelque argent dans le fond de caisse : ce qui permit, sur la proposition de M Cadinot l’achat de tissus écossais. Il fut confié à deux femmes de sociétaires de les transformer en jupe ou kilts. Accompagné d’un chapeau melon, de bas blancs à pompons, de chemises blanches, de cravates vertes ce fut la tenue, si appréciée dans différentes sorties, fêtes, défilés en région parisienne et en province.
On doit à ce club de joyeux et dévoués Amis, l’organisation des premières fêtes de Chaville après la guerre telles celles de l’Ursine, du Doisu, du Palais Royal, ainsi que de nombreux concours de sociétés philanthropiques, avec défilés dans les artères de la ville, ainsi que leur présence à toutes les quêtes et manifestations d’œuvres sociales.
Monsieur Cadinot, à qui la présidence a toujours été confiée depuis juin 1942, serait heureux de voir venir de nouveaux membres pour les futures sorties de 1966.
Texte écrit, en 1965 par le trompettard de service.

Celui-ci a oublié que les trompettards élisaient leurs propres reines et qu’ils ont participé à toutes les fêtes du Muguet avec leur propre char.
Merci à eux.
La légende veut aussi que Philippe Castelli fût des leurs…

P. Levi-Topal

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