L’A.R.C.H.E fait revivre le patrimoine Chavillois
Le patrimoine historique architectural chavillois a pratiquement entièrement disparu. Il est bien difficile d’imaginer aujourd’hui le village d’origine de Chaville qui, comme le quartier des blanchisseurs du Doisu, n’a pas survécu aux grandes rénovations urbaines des années 1960 à 1980. La priorité était plus à la construction de logements, il est vrai nécessaire, qu’à la sauvegarde du patrimoine ancien.
Chaville disposait pourtant d’un riche patrimoine souvent ignoré aujourd’hui. Les seigneurs locaux et les aristocrates des XVIIe et XVIIIe siècle ont fait construire d’élégants châteaux entourés de magnifiques jardins dont il ne reste plus rien. Les riches familles parisiennes ont fait bâtir de belles demeures bourgeoises, dont seuls quelques rares exemples ont échappé à l’appétit des promoteurs immobiliers.
Cette constatation a donné l’idée à Jean Ribéreau-Gayon, adhérent de l’A.R.C.H.E., de réaliser des maquettes de ces bâtiments oubliés. Architecte à la retraite, passionné d’histoire, il a proposé de mettre au service de l’association ses deux passions, le patrimoine architectural et la réalisation de maquettes. Toutes réalisées à la même échelle (1/70), les trois premières sont exposées, actuellement, en vitrine du local de l’A.R.C.H.E., 1063, avenus Roger Salengro. Il s’agit de la vieille église du village de Chaville (XVIIe siècle), du château du comte et de la comtesse de Tessé (XVIIIe siècle) et du château Saint-Paul (XIXe siècle).
Trois étapes sont nécessaires à la réalisation de ces évocations du passé de Chaville :
La première consiste à rassembler tous les éléments indispensables pour la connaissance et la compréhension du bâtiment, écrits, iconographies, plans, photographies, cartes postales… Les consultations au services des archives municipales, départementales et nationales et de l’ARCHE, sont souvent sources de découvertes précieuses.
À l’aide des informations recueillies , la deuxième étape consiste à réaliser une modélisation numérique du bâtiment à l’aide d’un logiciel de dessin en trois dimensions.
Enfin, la fabrication de la maquette peut commencer. La technique adoptée est d’utiliser du carton plume de 3mm d’épaisseur pour les structures, façades, planchers et toitures et d’y plaquer des textures et des modénatures à l’aide d’une imprimante 3 D. Cette technologie permet de réaliser des détails d’une grande finesse qu’il est impossible de réaliser à la main.
D’autres maquettes suivront et contribueront à ranimer le souvenir de ces bâtiments oubliés qui ont, marqués et embellis Chaville.
Ci-dessous les maquettes numériques
Les mêmes ouvrages en maquettes physiques