La fin d’une légende ou la belle histoire du bois de Chaville ?.

Tout le monde connaît la chanson « tout ça parc’ qu’au bois d’ Chaville y avait du muguet »
En 1953, cette chanson explosait tous les records d’écoute ; elle a servi de leitmotiv aux fêtes du Muguet qui se sont déroulées à Chaville de 1956 à 1969. Ces fêtes perpétuaient les fêtes de la saint Vincent, de la ville, des commerçants et surtout la fête des blanchisseurs.
Outre les jeux, les concerts, les danses… l’élection de la Reine (ou des reines) et le parcours des chars constituaient des spectacles qui attiraient 400 000 personnes dans les années 1960.
Pierre Destailles en popularisant le célèbre refrain « Tout ça parc’ qu’au bois de Chaville y’avait du muguet ». accomplira le miracle de faire connaître Chaville et son muguet dans la France entière …et même plus loin.
(Cette chansonnette est une satire sur le futur d’un enfant qui naîtra suite au batifolage d’un couple dans les bosquets de Chaville.(voir les paroles en fin de chapitre)
Toutefois les nombreux touristes, promeneurs déversés par les trains de banlieue rentraient bredouilles, sans le moindre brin de muguet, après avoir arpenté nos bois le muguet se faisant rare suite à l’exploitation raisonnée de la forêt et à l’arrachage sauvage des pieds avec la racine.
L’ONF a bien tenté quelques réintroductions sans beaucoup de résultats et les habitants connaissant « les coins » se gardaient bien de renseigner le Parisien.

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Alors ce bois de Chaville…
La commune de Chaville s’étend sur 355 hectares dont 156 hectares de forêts ; toutefois ces 156 hectares sont divisés en deux parcelles. L’une, la plus grande, constitue une partie de la forêt de Meudon, tandis que l’autre est incluse dans la forêt de Fausse Repose. .La forêt de Meudon après avoir appartenu à l’Hôtel Dieu de Paris, devient rapidement la propriété de Louvois, puis à la Révolution propriété d’État. Pendant ces périodes, l’exploitation de la forêt (arbres, gibiers, poissons) n’est pas permise aux individus, mais est gérée contre rétribution aux propriétaires (compris l’ONF depuis 1965).
Toutefois la cueillette pouvait s’accomplir sans trop de risques et les Chavillois en profitaient pour ramasser les champignons, châtaignes et surtout coupaient le gui, le houx et ramassaient la violette, produits qui seront ensuite vendus à Paris. Ce sont surtout ces trois dernières plantes qui feront la renommée d’un bois de Chaville qui n’existait pas avant Pierre Destailles.
Alors, cueillez le gui sacré, embrassez-vous sous ce porte-bonheur, ou offrez le.

Messieurs déclarez votre flamme à la modeste personne qui acceptera la violette de Chaville ou allez, comme Pierre Destailles, courir le guilledou.

P Levi-Topal

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