Les écoles

Avant 1886

Époque Le Tellier : le chancelier fonde un hospice dirigé par les sœurs de Charité. Une des sœurs est chargée de l’instruction des filles.

Avant 1790 : le vicaire de la paroisse est chargé de donner quelques notions d’enseignement primaire. Une délibération de la Municipalité en date du 1er avril 1790 fait savoir que l’abbé Salle “fait mal” l’école, et le blâme. Mais il enseigne jusqu’en 1794.

Après 1794 : l’abbé Salle est remplacé par un certain Chaumart “autorisé à enseigner les enfants mâles de la commune”. Il disparut et n’eut pas de successeur.

En 1803, il n’y a plus d’école primaire à Chaville. La commune est trop pauvre “pour loger un instituteur”.

En 1817, Monsieur Duvignal “tenait une école”. Suite à son décès, il est remplacé, en mars de la même année par Monsieur Castiou.

En 1822, Monsieur Delarche s’installe comme instituteur privé. Sa femme prend la direction de l’école des filles. La municipalité se loue de la « bonne tenue des écoles”.

La loi de 1833 sur l’instruction primaire obligeant les communes à pourvoir au logement de l’instituteur, la ville, dans l’impossibilité “d’acquérir ou de faire construire une maison d’école” loue celle qu’occupent Monsieur et Madame Delarche.
Cette loi fait de Monsieur et Madame Delarche des instituteurs communaux. L’école des garçons sera maintenue dans la maison Delarche jusqu’à ce que Monsieur Delarche cesse d’exercer ses fonctions d’instituteur en 1840. Elle sera alors transférée au 83 de la Grande Rue et y restera jusqu’en 1847, date de l’achèvement des premières écoles communales, construites par l’architecte Blondel à une cinquantaine de mètres de la Mairie, auprès de l’asile communal (asile communal = école maternelle). Quant à Madame Delarche, son école de filles, toujours dans sa maison, redevient le 1er janvier 1846 une école privée. Mais le 5 décembre 1847, le Conseil municipal vote à forte majorité le rétablissement de l’école communale.
Madame Delarche redevient institutrice communale jusqu’en 1849. École de garçons et école de filles resteront dans ces lieux jusqu’à la construction des nouvelles écoles jumelles, garçons et filles, au lieu dit “Le Marais” qui prendront, en 1922, le nom d’École « Paul Bert ».

La Mairie se situait, comme cette école, à l’emplacement actuel de la banque au coin du parvis Maurice Schumann.

Écoles primaires publiques

Paul Bert : Homme politique, né à Auxerre (1833-1886). Il fut ministre de l’instruction publique, résident général en Annam et au Tonkin. : 1495-1563, avenue Roger Salengro
Construit au lieu-dit « Le Marais » par l’architecte Grandjacquet, le groupe scolaire fut inauguré en août 1886. Il comprenait une école de garçons et une école de filles, bâties sur un étage avec un préau et un cour, pour 137 élèves. Dès 1895, il fallut créer une nouvelle classe de filles dans le préau. En 1903, fut érigée et inaugurée une statue du Colonel Gillon : Il commandait le 200è régiment à Madagascar lors de la campagne de 1895. La statue est dédiée à ce Chavillois mais aussi aux morts de la campagne.

En 1930, l’école devra être surélevée, au détriment des toitures des ailes et de la statue du Colonel.
L’école est appelée « Paul Bert » à partir de 1922.

En 1954, un nouveau bâtiment donnant sur la rue de Stalingrad sera construit et recevra jusqu’en 1971, deux classes de CET (collège d’enseignement technique) du collège Jean Moulin en même temps que des élèves de l’école primaire. Un bâtiment pour la restauration scolaire réunira au fond de la cour ancien et nouveau bâtiments.
Incluse dans le périmètre de la rénovation du Centre Ville, elle sera au centre de polémiques et sera désaffectée fin 2010 avant d’être démolie en 2011.
Une nouvelle école dénommée également « Paul Bert » a été construite auparavant, rue de la Bataille de Stalingrad.

Ferdinand Buisson : Pédagogue, né à Paris (1841-1932), collaborateur de Jules Ferry, l’un des fondateurs de la ligue des Droits de l’Homme – Prix Nobel. : 273 – 325, avenue Roger Salengro.
La construction est commencée en 1936, l’école ouvrira ses portes en 1942. Dès l’année suivante, elle est réquisitionnée par les Allemands qui installent un atelier de réparation militaire, sans doute pour des radars ou pour l’amélioration des V1, dans l’aile gauche du bâtiment. Avant la libération, ils la feront sauter : l’école est à moitié démolie.
Après reconstruction, elle reçoit douze classes au premier étage. En 1968, le projet de surélévation de deux étages est rejeté par l’Académie, en raison du nombre trop important de classes prévues. Il sera définitivement abandonné en 1971 du fait de fondations insuffisantes.
Dans les vastes préaux couverts du rez-de-chaussée, cinq classes maternelles s’installent de 1971 à 1978.

Anatole France : écrivain, académicien, né à Paris (1844-1924) – Prix Nobel en 1921. Parmi ses œuvres : Le Crime de Sylvestre Bonnaud ; Le lys rouge : 3, rue Saint Paul
Inaugurée le 14 octobre 1967, elle a été construite sur l’emplacement du château de Chaville (Château Saint Paul) pour 18 classes primaires.
Des difficultés inattendues ont dû être surmontées lors de la construction :
– fondations coûteuses du fait de la présence de galeries souterraines et
– construction indispensable d’un mur de soutènement de la route (rue de Jouy).

Écoles maternelles publiques

Les Capucines : 921, avenue Roger Salengro (autrefois 67 Grande Rue)
Construit en 1840, inauguré en 1841, le bâtiment était appelé “asile communal”. Il servit d’école maternelle dite “salle d’asile” avec 41 élèves et de bibliothèque. Madame Micoud sera la première directrice.
L’école est reconstruite de 1907 à 1921. La majeure partie des bâtiments date de 1911. L’inauguration sera retardée par l’explosion du cuirassé Liberté à Toulon le 23 septembre 1911. Elle s’appellera« Pape Carpentier» de 1922 à 1959 puis deviendra ensuite “ Les Capucines”.
Vingt ans plus tard, le bâtiment sur cour est prolongé par un immeuble sur deux niveaux.
Désaffectée en 1978, suite à la création d’une nouvelle école “Les Pâquerettes”, elle est utilisée comme centre de loisirs et de réunions d’associations.
Un projet de “labo-photo” avait été lancé en 1979 mais il n’aboutit pas.
Elle sera démolie lors de la rénovation du quartier en 1989-91 (opération Fontaine Henri IV).

Les Pâquerettes : 2, rue des Blanchisseurs
Mise en service en 1978, elle compte 8 classes et récupère alors les enfants venant de l’école des Capucines désaffectée (dans un premier projet, elle avait été baptisée “ Les Glycines ” puis également “ Les Géraniums ”). Incluse dans le périmètre de rénovation du Centre Ville, elle est remplacée fin 2010 par la nouvelle école des Pâquerettes (groupe scolaire du centre) et est démolie dès 2011.

Le Muguet : 2, rue du Colonel Marchand
Construite de 1957 à 1960, elle était conçue pour 4 classes mais dès 1975, il fallut prévoir une extension à 6 classes et en 1978 à 8 classes. Elle abrite depuis 1993 le Jardin d’enfants dans une partie de ses bâtiments.

Les Iris : 3, rue Saint Paul
Construite en même temps que l’école Anatole France en 1967, elle lui est contiguë et compte 4 classes lors de l’ouverture. Elle est surélevée de 2 classes en 1978.

Les Jacinthes : 47, avenue de la Résistance
Elle est mise en service avec 4 classes en septembre 1972. Sur la pelouse, le sculpteur Victor Douek a réalisé un bas relief représentant une ronde d’enfants, frimousses ravies et cheveux au vent.Cette statue a été déplacée et se trouve actuellement à l’angle de l’avenue R Salengro et de la rue des Capucines

Les Myosotis : 261, avenue Roger Salengro
Dernière née des écoles maternelles de Chaville, elle recevra ses premiers élèves en 1978 sur le terrain du parc des Sœurs de Saint Vincent de Paul, acquis par la ville en 1975 dans un beau cadre de verdure. Elle comporte 6 classes.

Les Anémones
Une dernière école maternelle n’a jamais vu le jour, elle devait être construite Rue Alexis Maneyrol.

Les Géraniums
Initialement prévue à proximité des Capucines au cœur du quartier en rénovation, elle a été déplacée et a donné lieu à la construction de l’école des Pâquerettes

Écoles privées

École familiale : 18, rue du Pavé des Gardes
En 1943, Louis Gérard crée une école primaire installée d’abord 7, rue des Petits Bois. Plus tard, il s’installera dans la Villa des Assomptionnistes, rue du Pavé des Gardes. En 1985, il crée un cours secondaire. Elle ferme définitivement ses portes en 2004.

École Notre Dame : 35, rue de l’Église (actuellement Rue Anatole France)
Une petite école libre, payante ouvre ses portes en octobre 1910 sous la direction de Mademoiselle Bidault, avec 25 élèves.
Elle sera désaffectée en 1966, sera utilisée, un temps, comme conservatoire de musique puis abritera le sculpteur Boyan dans une des grandes classes jusqu’en 1971 (date de sa destruction suite à la rénovation du quartier).

Cours Walter : 11, avenue Talamon
Créé à Chaville vers 1972 suite à son expropriation de Sèvres (construction de la N118), il ferme ses portes à la fin des années 1980 (1989 ?).

Cours Jeanne d’Arc : 3, avenue de Louvois
Pendant un quart de siècle, le cours a accueilli près d’un millier de petits Chavillois. Il a été ouvert en octobre 1922 par Mademoiselle Boudet à son domicile, avec 7 inscriptions, mais l’effectif a augmenté très rapidement.
Il comptait une classe enfantine où étaient admis garçons et filles et des classes primaires réservées aux seules filles. Le cours a cessé son activité en juillet 1947.

Saint Thomas de Villeneuve : 1646, avenue Roger Salengro
En 1856, le comte d’Erceville donne la propriété aux sœurs de Saint Thomas de Villeneuve, après le refus du conseil municipal d’accepter d’y établir une école de filles dont l’instruction et l’éducation seraient confiées à des congréganistes. Les sœurs créent un orphelinat, une école libre de jeunes filles et une salle d’asile (école primaire).
En 1905, lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’asile est fermé, l’orphelinat demeure mais les sœurs n’étant plus autorisées à enseigner, les jeunes filles vont à l’école publique. En 1940, les classes sont de nouveau ouvertes et en 1984 le lycée devient mixte et les professeurs laïques.

Curiosités
Un guide de Chaville (n° 1) édité par l’Agence Dubois, 19 rue de l’Église, en 1913 signale :
Page 20 – « En outre de l’école communale, les parents trouveront des professeurs dévoués dans plusieurs écoles privées :
– École libre de jeunes filles – 78, Grande rue
– Institut normal – 35, rue de l’Eglise
– Institut de jeunes enfants – Sente Castel
– Pour les jeunes gens, un professeur de lycée, « agrégé de l’université », prépare aux baccalauréats mathématiques, philosophie etc. en conformité du programme des lycées, pensionnat et externat”
Page 21 – «  »La Pomponette », établissement pour jeunes enfants de 2 à 6 ans dirigée par Mesdames Lacour et Jucker.
Soins maternels visite médicale hebdomadaire
Grand jardin, promenade en forêt
Villa Collette – Avenue de Torcy, à Chaville (prospectus sr demande) »
– Le guide de 1993 fait état d’un Lycée : Lycée Alexis de Tocqueville au 26 route des Gardes

Enseignement secondaire

Collège Jean Moulin : (1899 – 1943) administrateur, une des grandes figures de la Résistance. Préfet de Chartres en 1939. Arrêté par les Allemands en juin 1943, il mourut en déportation : 8, avenue Sainte Marie
En 1959, avenue de la Résistance, une école dite « industrialisée » sera construite côté pair : le CEG (collège d’enseignement général). À la rentrée 1968, il sera complété par un bâtiment édifié avenue Sainte Marie. En béton armé, ossature métallique et toiture d’aluminium, ce sera le collège d’enseignement secondaire (CES). Jusqu’à 6 classes de CET (collège d’enseignement technique) seront hébergées à l’école Paul Bert jusqu’en 1971. Démoli en 2001, le nouveau collège est inauguré en 2003. L’ancien CEG est lui démoli quelques années plus tard pour laisser la place à une maison de retraite privée (Villa Beausoleil).

Les crèches collectives

Elles sont organisées pour les enfants de 10 semaines à 3 ans dont les parents travaillent à temps plein.

Les Chênes : 3, rue du Gros chêne, peut recevoir 50 enfants

Les Noisetiers : 2, rue Stalingrad, a une capacité de 60 enfants

Marivel : 141, Grande Rue à Sèvres (hôpital de Sèvres), ouverte depuis septembre 2000, elle accueille 20 enfants de Chaville et 20 de Sèvres.

Crèche familiale : 3, rue du Gros chêne
Les assistantes maternelles accueillent les enfants de 10 semaines à 3 ans à leur domicile et se retrouvent une fois par semaine au jardin d’éveil.

La Halte Garderie : 1, rue de la Fontaine Henri IV
Elle accueille de façon occasionnelle les enfants de 3 mois à 4 ans. La capacité est de 20 enfants par demi-journées, permettant ainsi aux parents d’effectuer démarches, courses ou de se détendre un peu.

Le Jardin d’enfants : 2, rue du Colonel Marchand
Il a ouvert le 9 mars 1993 et accueille 30 enfants de 2 à 3 ans dont les parents travaillent.

P. Levi-Topal